autre nom : Cydalima perspectalis
La pyrale du buis est un lépidoptère de la famille des Crambidae, originaire d’Asie (Chine, Japon, Corée).
C’est un papillon nocturne, attiré par la lumière, que l’on peut voir tournoyer autour des lampadaires, mais que l’on ne voit voler de jour que s’il a été dérangé. La chenille de ce papillon ne semble consommer que des feuilles de buis (déjà observé en europe sur Buxus sempervirens (buis commun) ; Buxus sempervirens L. ’ Rotundifolia ’ (ou buis à feuille ronde qui est une variété horticole), et Buxus colchica Pojark (ou buis de Colchide ou du Caucase).
Il s’agit d’une espèce invasive, qui figure depuis 2008 sur la liste d’alerte de l’Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes (OEPP, 2007). Son introduction accidentelle en France a été repérée en 2008, mais le nombre d’individu laisse penser qu’elle date de 2005 au moins. Depuis, cette espèce est régulièrement signalé en Alsace, et plus récemment en Île-de-France et en Poitou-Charentes. On le trouve également en Suisse et sur la Côte d’Azur. (WIKIPEDIA)
Si vous trouvez le papillon ou la chenille de cette espèce, vous pouvez contacter les membres de la Société Alsacienne d’Entomologie (une enquête sur son expansion est en cours) : http://sites.estvideo.net/sae/pyral...
Envergure 17-21 mm.
Ce petit papillon aux dessins et couleurs remarquables, roux, blanc et bleu métallisé, vole le jour. Il possède de grands palpes labiaux. La larve vit sous l’écorce du bois en décomposition.
Espèce univoltine. Période de vol : Mai - Juin
Adulte : brun sombre marqué de taches clair jaune pâle à fauve orangé, avec un ocelle pupillé de blanc à l’apex des ailes antérieures, et autres ocelles identiques sur la marge des postérieures. Revers des ailes postérieures lavé de violâtre sur la marge. Chenille : Atteint 27 mm de longueur. Assez effilée, vert pâle, couverte d’une pubescence rase, avec la tête verte et une ligne dorsale sombre liserée de clair. Plantes hôtes : sur diverses graminées : Palène, Canche bleue, Roseau des bois. Mais aussi sur les Cypéracées : Laîche des bois. Habitat : préférentiellement dans les bois clairs et le long des orées forestières. Encore commun presque partout.
Biologie : dans le nord de son aire de répartition, le Tircis et représenté par la sous-espèce à tache crème ou jaune clair, et dans le sud par la sous-espèce, à tache fauve orangée. Dans les zonez de contact entre les deux sous-espèces, on observe des formes de transition. Le mâle présente un comportement territorial accusé. Posté sur une feuille, il surveille son domaine et fond sur tout concurrent pénétrant dans son territoire, pour aussitôt après regagner son poste de guet. L’adulte ne fréquent guère les fleurs ; il se nourrit davantage des écoulements de sève et du suc des fruits avancés, et s’abreuve aussi sur le sol humide. Les œufs sont déposés isolément sur les feuilles de la plante hôte. La chenille, diurne dans son jeune âge, adopte en cours de croissance des mœurs nocturnes ; elle se nymphose près du sol. Chrysalide suspendue, verte. L’espèce hiverne à l’état larvaire ou nymphal. (Guide nature Nathan. Quel est donc ce papillon ? Heiko Bellmann)
L’imago est visible de avril à mai. C’est le plus grand papillon d’Europe. Espèce assez répandue en Europe méridionale et dans le Sud de l’Europe moyenne. Assez commune en France, mais absente du Nord. Longueur maximale : 120 mm. Corps d’un vert jaunâtre vif. Dorsalement et latéralement, des tubercules saillants, en grande partie bleus et munis de grandes soies noires. De chaque côté de l’abdomen, sous les stigmates, une ligne longitudinale de couleur blanchâtre. Pattes brunes. Ecusson anal brun, ainsi qu’une partie des fausses pattes anales. Tête verte avec un dessin noir en forme de "V". Les jeunes chenilles sont noires avec des tubercules rouges. (guide des chenilles d’Europe)
Répandue presque partout dans la moitié sud de la France, beaucoup plus rare vers le Nord où sa présence est sporadique. Semble en voie de régression dans plusieurs régions comme le Bassin parisien, par exemple. Fréquente les espaces arborés, les parcs et les jardins, les vallons à végétation arbustive où sa chenille se nourrit de différents feuillus (Aulne, Peuplier, Saule, Frêne) et arbres fruitiers. Les adultes volent jusqu’à l’altitude de 1800 m dans les Alpes ; leur vol est crépusculaire et nocturne. Les mâles sont fortement attirés par les phéromones émises par les femelles. Période de vol : Avril à Juin. Espèce univoltine. (Guide des papillons nocturnes de France - Delachaux et Niestlé)
Envergure 8-10 mm.
Période de vol : VIII-IX, puis IV-V après avoir hiverné.
Répandue dans toute l’Europe et bien répartie en France.
Chenille sur Quercus, Acer, Betula.
Nouveau Catalogue des Lépidoptères des Deux-Sèvres - Mai 2013 - Cahiers de l’OPIE N°2
Adulte : 25-30 mm Ailes antérieures vert sombre à brun olivâtre, traversées par une bande médiane foncée s’élargissant vers le bord costal, et marquées à la côte d’une tache subapicale blanche.
Chenille : Atteint 27 mm. Grêle, vert clair, munie de deux pointes effilées à l’extrémité abdominale, souvent pourvue de stries dorsales rouges étirées, ou avec la face ventrale rouge.
Plantes hôtes : Sur diverses essences feuillues, notamment sur le Peuplier tremble, le Saule marsault, le Chêne pédonculé, le Sycomore, le Tilleul d’hiver et la Bourdaine.
Habitat : Forêts de feuillus sèches ou humides. Espèce commune presque partout.
Biologie : L’espèce ne donne qu’une génération annuelle. L’adulte émerge à la fin de l’été et reparaît après hivernage dès la fin de février, époque à partir de laquelle interviennent les premiers accouplements. La chenille se tient à découvert sur la plante hôte ; elle se nymphose au sol. (Guide nature Nathan. Quel est donc ce papillon ? Heiko Bellmann)
Répandue à travers l’Europe, de la péninsule Ibérique au Caucase, puis jusqu’en Asie Mineure. Presque partout en France, plus commune en moyenne montagne, mais présente jusqu’au littoral méditerranéen. Elle fréquente jardins, vergers, forêts mixtes, friches. La chenille, polyphage, se nourrit sur Chêne, Sorbier, Rosier, Prunier, Sycomore, Saule, Peuplier tremble (Quercus, Sorbus, Rosa, Prunus, Acer pseudoplatanus, Salix caprea, Populus tremula). Période de vol : (III-V) VIII-IX. Espèce univoltine, qui réapparaît au premier printemps, après hivernage. (Delachaux et niestlé, Guide des papillons nocturnes de France, coordonné par Roland Robineau)
Adulte : Ailes antérieures blanches, ornées de points noirs disposés en rangées transversales ; de densité variable, la ponctuation peut manquer presque complètement. Ailes postérieures blanches avec une ombre costale grise d’extension variable, occupant parfois toute la surface alaire. Chenille : Atteint 25 mm de longueur. Brunâtre clair, avec la surface dorsale noire, parcourue par une ligne longitudinale blanche, et le corps entièrement couvert d’aigrettes de poils noirs et blancs entremêlés. Plantes hôtes : Sur les graminées, notamment la fétuque des brebis (Festuca agg. Ovina), mais aussi sur diverses plantes herbacées, entre autres sur la Bruyère commune (Calluna vulgaris), le Plantain lancéolé (Plantago lanceolata) et le Pissenlit dent-de-lion (Taraxacum officinale). Habitat : Dans les milieux ouverts, sablonneux ou rocailleux, chauds et secs. Espèce généralement localisée et peu abondante, en forte régression dans maintes régions. Biologie : Selon les régions, l’espèce donne une ou deux générations annuelles et présente un habitus variable, moins densément ponctué dans le Sud que dans le Nord. L’adulte, de moeurs nocturnes, n’enroule pas ses ailes au repos ; il se laisse facilement débusqué durant le jour. La ponte est déposée en manchon sur le chaume d’une graminée. La chenille hiverne, mais reste active par température hivernale douce ; elle semble préférer le feuillage flétri. La nymphose s’effectue parmi la végétation ou sous une pierre, à l’abri d’un cocon lâche. (Guide nature Nathan. Quel est donc ce papillon ? Heiko Bellmann)
Paléarctique. Toute l’Europe sauf le Nord. Partout en France, jusqu’à 2000 m d’altitude. Elle se rencontre dans tous les milieux thermophiles, pelouses, bords de rivière sablonneux… La chenille, assez polyphage, se nourrit sur les Genista, Erica, Plantago et de nombreuses autres plantes basses. Vol : V-VII (VIII). Espèce univoltine, avec une seconde génération partielle. (Delachaux et niestlé, Guide des papillons nocturnes de France, coordonné par Roland Robineau)
Mâle. Envergure : 25-42 mm. Aile antérieure très variable, ce qui a donné lieu à la description de « nombreuses sous-espèce » traitées ici comme simple formes. La forme nominative de Suède est blanche, avec trois lignes noirâtres transversales assez diffuses, à l’aile antérieure, avec une ombre terminale variablement développée. Aile postérieure blanchâtre, mais envahit de grisâtre. Thorax et abdomen blancs et marqués de noir2 Femelle. Envergure : 25-45 mm. Semblable au mâle, mais souvent plus marquée de foncé, surtout à l’aile postérieure. Variation. La f. candida Lempke, 1937, du Nord de la France et des régions voisines a des dessins estompés mais visibles pour l’essentiel. La f. arenaria Cyrilli, 1787, des Alpes, est presque toute blanche à l’aile antérieure, de même que la f. chrysocephala Hübner, 1804, du sud de l’Espagne et d’Afrique du Nord, dont la tête est nettement plus jaune. La f. vernetensis Oberthür, 1911, est largement envahit de grisâtre (Pyrénées-Orientales), la f. rippertii Boisduval,1834, des Pyrénées centrales l’est davantage. La f. bivittataSouth, 1900, de Grande-Bretagne (Hampshire, Dorset) présente des ombres longitudinales qui envahissent largement l’aile antérieure. La f. inquinata Rambur, 1858, du Sud-Ouest de la France est blanche à l’aile antérieure (avec deux petits points), et jaunâtre à la postérieure. La f. qudrifasciata Reisser, 1933, du Maroc, présente deux larges bandes transversales brunâtres. Souvent traitée comme espèce distincte, la f. benderi Marten, 1957, d’Espagne, est envahit de gris à l’aile antérieure, la côte exceptée. De nombreuses autres formes, d’intérêt restreint, ont été décrites. Espèce proche : Coscinia bifasciata (Rambur, 1832), de Corse et de Sardaigne uniquement (où C. cribaria n’est pas connu). Biologie. Chenille sur éricacées, genêts etc. Landes à bruyères boisées, du littoral à la montagne (jusqu’à 2000 m dans les Alpes, près de 3000m dans le Haut-Atlas). Aisément débusqué de jour. Période d’apparition. Mi-juin à début août au Nord, avril-fin juin puis juillet-novembre au Sud. Distribution. De l’Europe à l’Asie orientale ; Afrique du Nord. En Europe, du sud de l’Angleterre très localisé)et du sud de la Fennoscandinavie à la Sicile. En France, presque partout dans les biotopes adéquats ; absent de Corse. Statut. Assez commun, mais plutôt localisé. (NAP, Papillons de nuit d’Europe volume 1, Patrice Leraut)
Variable, elle est proche d’Eupithecia abbreviata, mais plus petite, avec un point discal souvent rond. Présente dans toute l’Europe moyenne et méditerranéenne. En France, deux populations se partagent le territoire : celle du Sud, qui est plus petite, aux dessins plus contrastés, adaptée à la chênaie méditerranéenne (ssp austrina, Herbulot) et plus au nord, une population adaptée à la chênaie tempérée. La ssp austrina est plus commune. Elle vole en compagnie de E. abbreviata, avec laquelle elle partage les mêmes habitats, mais de manière bien moins abondante. Préfère les endroits chauds, les bords des forêts abritées, le maquis. Chenille sur chênes (Quercus).
Période de vol : V-VI dans le Nord, IV-VI ; (IX). Espèce univoltine dans le nord ou bivoltine dans le Sud, avec parfois une troisième génération dans l’extrême Sud.
Atlanto-méditerranéenne. Localisée à l’Europe, des Pyrénées à l’Italie, en passant par le Sud et le Centre de la france. Elle se rencontre aussi bien dans des milieux thermophiles qu’hygrophiles. Vole essentiellement en fin de nuit, jusqu’à l’aube. La chenille vit sur diverses plantes basses. Vol : V-VI. Espèce univoltine très proche de H. aulica. (Delachaux et niestlé, Guide des papillons nocturnes de France, coordonné par Roland Robineau)
Mâle. Envergure : 30-35 mm. Aile antérieure brun-roux, assez vif à marron, avec des macules jaunâtre clair, réunies en bandes au bord interne. Postérieure jaune, souvent largement lavée de rose vif, bande transversale antémédiane, tache discale et marge (fragmentée) noires. Femelle. Envergure : 33-42 mm. Semblable au mâle. Variation. L’aile postérieure peut être dépourvue de rose : f. crocea Schultz, 1908. Macules de l’aile antérieure réduites : f. perilypa Schawerda, 1927. Espèce proche : H. aulica (Linnaeus), aux dessins réduits à l’aile antérieure, à l’aile postérieure davantage marquée de noir, et aux genitalia distincts. Biologie. Chenille polyphage sur plantes basses. Jusqu’à 2000 m en montagne. Période d’apparition. Mai-juillet Distribution. Europe occidentale, du nord de l4espagne à la péninsule Italienne. Récemment signalé d’Angleterre (West Sussex, mai 2005), Devon, juin 2006. En France, des environs de Paris aux Alpes-Maritimes ; absent de Corse. Statut. Localisé, régresse dans l’aire septentrionale de son domaine. (NAP, Papillons de nuit d’Europe volume 1, Patrice Leraut)
Géomètre à coloration variable, certaines formes peuvent être totalement obscurcies. Assez proche d’Ectropis crepuscularia. La forme typique possède un fond crème avec des bandes subterminales et antémédianes sombre, une tache noire au milieu de la ligne costale généralement plus marquée que chez E. crepuscularia ; de plus un petit trait noir est présent dans la cellule. Antennes du mâle finement pectinées. Largement répartie en Europe jusqu’en Sibérie. En France, elle est surtout connue des régions septentrionales et centrales. Le papillon, localisé, s’observe dans les bois de feuillus frais et humides jusque vers 1500m d’altitude. La chenille consomme diverses essences : Sorbier des oiseaux (Sorbus aucuparia), Aulne (Alnus), Chênes (Quercus). La chrysalide hiverne.
Période de vol : VI-VII. Espèce univoltine.
autre nom : Deltote candidula
Eurasiatique. En Europe, de la France à la Russie. Semble absente d’une grande partie du bassin méditerranéen. En France, elle est surtout présente dans le Nord et le Nord-Est, mais se rencontre également de manière localisé dans les Pyrénées, le Tarn, le nord de l’Auvergne, la Loire et dans les Alpes jusqu’au sud-est de l’Isère. à tendance hygrophile, elle affectionne les prairies mésophiles à humides, les lisières et clairières forestières à faible altitude.
La chenille se développe sur diverses graminées, Rumex et Polygonum.
Période de vol : V-VII ; VIII-IX. Espèce bivoltine. (Delachaux et niestlé, Guide des papillons nocturnes de France, coordonné par Roland Robineau)
Adulte : 32-37 mm Jaune citron. Aux ailes antérieures deux petites taches costales rouille, la disco-cellulaire pupillée de blanc Chenille : atteint 33 mm. Assez ramassée, vert grisâtre ou brun grisâtre, avec un tubercule rouge marqué sur le sixième segment. Plantes hôtes : Sur de nombreux feuillus : Aubépine à un style (Crataegusmonogyna), Prunellier (Prunus spinosa), Saule marsault (Salix caprea), Camérisier à balais (lonicera xylosteum), et Coudrier noisetier Corylusavellana). Habitat : Forêts et milieux ouverts. Espèce encore commune partout. Biologie : L’espèce donne deux générations annuelles et hiverne à l’état nymphal. La chenille dispose d’un camouflage très efficace. La chrysalide repose à terre dans un cocon blanchâtre assez résistant. (Guide nature Nathan. Quel est donc ce papillon ? Heiko Bellmann)
Largement répartie en Europe. En France, est présente partout et fréquente de nombreux types d’habitats : bois, parcs, jardins, prairies. Commune, vient à la lumière, mais se rencontre également en journée. Polyphages, les chenilles vivent sur diverses essences telles que (Crataegus, Prunus, Corylus, Sorbus, Rosa, Lonicera, Acer, Tilia, Salix, Caprea). Hiverne au stade de l’oeuf. Période de vol : IV-VI ; VIII-IX. Espèce bivoltine. (Delachaux et niestlé, Guide des papillons nocturnes de France, coordonné par Roland Robineau)
Ailes antérieures brun canelle assez pâle, avec une ligne submarginale claire ; contours des tâches orbiculaire et réniforme très finement soulignés de clair. (quel est donc ce papillon ? Heiko Bellmann)
En France, elle est largement répandue. Il s’agit probablement de la plus fréquente des Orthosia. Ressemblant à O. gracilis, elle est plus petite, de forme générale plus arrondie, l’orbiculaire et la réniforme, très rapprochées, se touchent dans bien des cas. Moins hygrophile que ses congénères, elle se rencontre dans de nombreux milieux boisés, même en ville. la chenille, polyphage, se développe sur divers arbres (Quercus, Salix, Ulmus, Fagus) où il est facile de l’observer à la fin du printemps. Période de vol : Février à Mai. Espèce univoltine. (Guide des papillons nocturnes de France - Coordonné par R. Robineau - Delachaux et Niestlé)
Adulte : 8 à 12 cm d’envergure. Ailes antérieures gris brunâtre ornées de motifs complexes à base de stries longitudinales et de taches ; ailes postérieures marquées de bandes transversales sombres. Abdomen rose vif, annelé de noir. Trompe atteignant 8 à 10 cm, et même parfois 13 de longueur.
Chenille : Atteint 12 cm. De teinte très variable. Généralement brune, avec des stries obliques blanchâtres bordées de sombre du côté supérieur, et la face ventrale foncée, mais aussi fréquemment vert pâle, avec des stries obliques claires et des rangées de points noirs, voire presque entièrement noire avec des bandes longitudinales latérales jaune ochracé. La corne abdominale, falquée, est jaune avec l’apex noir dans les deux premières variétés chromatique, noire dans la troisième.
Plantes hôtes : En Europe, la chenille se développe essentiellement sur le Liseron des champs (convolvulus arvensis) et le Liseron des haies (Calystegia sepium), et, plus occasionnellement, sur d’autres convolvulacées cultivées comme plantes ornementales. Hors d’Europe, sur ses terres d’origine, elle vit sur la patate douce et, plus rarement, sur les haricots.
Habitat : Largement répandu dans les régions tropicales et subtropicales d’Afrique et d’Asie, ainsi qu’en Australie. En Europe, n’est autochtone que dans l’extrême Sud (Sicile, Crète, sud du Péloponnèse) ; plus au nord, exclusivement représenté par des sujets migrateurs dont l’abondance varie selon les années en fonction des flux migratoires.
Biologie : L’adulte, essentiellement crépusculaire et nocturne, se dissimule durant la journée contre les troncs et les parois rocheuses, où sa livrée homotypique lui assure un camouflage efficace, en dépit de sa grande taille. A la tombée de la nuit, mais parfois dès la fin de l’après-midi, il butine en vol stationnaire sur les fleurs à profonde corolle tubuleuse, notamment sur celles des Tabacs, Plox, Pétunias, Stramoines, ou Saponaires, qu’il explore grâce à sa trompe démesurément longue. Attiré par les éclairages urbains, il vient tournoyer autour des réverbères, où il est souvent confondu avec une chauve-souris. Grâce à ses formes particulièrement aérodynamiques, il compte parmi les plus puissants volateurs de l’ordre des Lépidoptères. Sa vitesse de croisière, sur de courtes distances, peut dépasser 100km/h, et sur les longs trajets, se maintient autour de 50km/h. Cette capacité de vol soutenu lui permet de partir de son principal réservoir, le continent africain, notamment en présence de courants aériens favorables , de franchir sans peine la Méditerranée, puis les Alpes et de se répandre à travers toute l’Europe, souvent jusqu’en Scandinavie. Les individus migrateurs voyagent par petits groupes. Une première vague migratoire quitte l’Afrique dès la mi-avril, atteignant le Nord de la France dès la mi-mai. La vague la plus abondante déferle en juin et peut se prolonger jusqu’en juillet. En cours de migrations, les femelles déposent leurs œufs dès qu’elles rencontrent un milieu favorable abritant des liserons (bermes de chemins et cultures céréalières, par exemple). La ponte peut renfermer jusqu’à mille œufs ; la taille de ces derniers est très faible (environ 1 mm), comparativement à celle du papillon. La chenille grâce à sa robe discrète, jouit d’un camouflage efficace. On ne l’observe guère qu’à l’époque de l’errance de prénymphose, lorsqu’elle traverse routes et chemins à la recherche d’un abri convenable. Elle finit par s’enfouir et aménager une loge souterraine ovoïde, de la taille d’un œuf de poule, dans laquelle elle se transforme, de dix à quinze jours plus tard, en une chrysalide longue de 5 à 6 cm. Grâce au fourreau libre et contourné en spirale qui abrite sa longue trompe, cette chrysalide se distingue aisément des nymphes de toutes les autres espèces européennes des sphingides. En présente de conditions météorologiques favorables, les premiers imagos peuvent émerger chez nous dès le mois de juillet. Cependant, lorsque le cycle larvaire se prolonge trop tard en saison, la nymphose n’a lieu qu’en septembre, et les chrysalides sont dès lors condamnées à périr durant les froids hivernaux. Les individus nés sur le sol européen effectuent, pour partie seulement, une migration de retour, s’envolant vers l’Afrique. L’élevage de cette espèce est aisé. Pour obtenir l’accouplement des sujets nés en captivité, il est nécessaire de les nourrir avec une solution miellée (miel dilué à 1/10). Pour ce faire, on déroule la trompe de l’animal au moyen d’une pince fine et on en plonge l’extrémité dans une coupelle contenant la solution aqueuse. (Guide nature Nathan. Quel est donc ce papillon ? Heiko Bellmann)
Afrotropicale. Répartie jusqu’en Papouasie, migratrice en Europe jusqu’en Scandinavie. Répandue dans toute la France continentale où elle se reproduit ainsi qu’en Corse. La chenille se développe principalement sur Convolvulus arvensis et Ipomea ; et sur Rumex, Impatiens, Chrysanthenum et Helianthus. Le papillon s’observe dès le crépuscule, sur les fleurs des jardins et des prairies. Période de vol : VI-IX. Espèce bivoltine, plus fréquente en seconde génération. (Delachaux et niestlé, Guide des papillons nocturnes de France, coordonné par Roland Robineau)
Mâle. Envergure : 85-110 mm. L’aile antérieure, à apex pointu, est gris brunâtre, avec des stries noires longitudinales et des sinuosités blanchâtres et transversales peu distinctes. La postérieure présente une série de lignes noirâtres et concentriques sur fond plus clair. L’abdomen est de façon caractéristique annelé de noir et de rose vif, avec une ligne médiane gris brunâtre.
Femelle. Envergure : 90-115 mm. Semblable, mais aile antérieure moins contastée.
Variation. F. virgata Tutt, 1904 : aire médiane de l’aile antérieure plus foncée. Forme variegata Tutt, 1904 : aires basale et terminale envahies de blanc. Forme obscurata Tutt, 1904 : assombrissement des quatre ailes. Forme alicea Neuburger, 1899, abdomen brun doré (et non gris), lignes transversales jaune doré (et non rouges). Espèce proche : aucune en Europe.
Biologie. Plantes-hôtes : surtout les liserons (dont Convolvulus arvensis). Tous types de biotopes, y compris en ville, puisqu’il s’agit d’un migrateur. Observé jusqu’à 2800 m d’altitude. Vole au crépuscule pour butiner les corolles du tabac, du pétunia, du phlox de la saponaire et du buddléia. Ce grand migrateur revient en Europe chaque année à la saison chaude. Il se reproduit sur place mais ne résiste pas à l’hiver. C’est l’un des papillons les plus rapides en vol (il peut dépasser les 50k m/h). Période d’apparition de mai à novembre.
Distribution. Presque mondiale (sauf vers les pôles). Grand migrateur qui atteint l’Europe chaque année (en quantité variable) et qui remonte parfois en petit nombre jusqu’au grand nord. Statut. Migrateur assez régulier.
Remarque. Agrius cingulatus (fabricius), espèce très proche d’Amérique, a été signalé récemment au Portugal. (NAP, Papillons de nuit d’Europe volume 1, Patrice Leraut)