Adulte : Ailes antérieures brun moyen, ornées de trois bandes transversales (basilaire, postdiscale, marginale) et d’une tache costale pré-apicale triangulaire brun foncé. Ailes postérieures jaune orangé, rehaussées de bandes brun foncé.
Chenille : Atteint 40 mm de longueur. Ressemble à celle du M noir, mais avec une paire supplémentaire de fausses pattes, vestigiale, du côté antérieur. Brun jaunâtre, avec de fines lignes longitudinales sombres et une bande latérale claire.
Plantes hôtes : Sur diverses Papilionacées, dont la Luzerne cultivée (Medicago sativa), le Lotier corniculé (Lotus corniculatus), la Jarosse (Vicia Cracca), le Trèfle des prés (Trifolium pratense), la Gesse des prés (Lathyrus pratensis) et l’Hippocrépide à toupet (Hippocrepis comosa).
Habitat : Milieux ouverts secs ou humides, entre autres prairies marécageuses, alpages fleuris, pelouses sèches.
Biologie : L’espèce donne deux générations annuelles et hiverne à l’état nymphal. L’adulte observe le même comportement diurne que celui du M noir (butine en plein soleil, ailes entrouvertes, et cesse toute activité dès la tombée de la nuit ; très farouche). Les œufs sont déposés en rangées sur les feuilles de la plante hôte, et parfois sur les feuilles sèches des Graminées. La chenille se comporte comme celle de l’espèce précédente, M noir (Active de jour comme de nuit, se déplace à la manière des larves de géomètres, mais se distingue aisément de celle-ci grâce au nombre de fausses pattes. Entre les prises de nourriture elle s’applique souvent sur les chaumes des Graminées ou les tiges de plantes appartenant à diverses familles botaniques, habitude sans doute à l’origine de la mention erronée, dans la littérature, de plantes hôtes autres que les Papilionacées. Très sensible aux vibrations, elle se laisse tomber à terre au moindre effleurement, s’enroulant étroitement sur elle-même). La nymphose s’effectue à terre. (Guide nature Nathan. Quel est donc ce papillon ? Heiko Bellmann)
Eurasiatique. Présente dans toute l’Europe. Comme E. mi (M noir), elle est largement répandue en France. Moins xérophile que celle-ci, elle occupe les prairies sèches à mésophiles où elle peut pulluler certaines années, les clairières. La chenille est également polyphage et se nourrit de diverses plantes basses, dont (Trifolium, Vicia, Lotus, Lathyrus). Période de vol : IV-VI ; VII-VIII. Espèce bivoltine. (Delachaux et niestlé, Guide des papillons nocturnes de France, coordonné par Roland Robineau)
Cette espèce héliophile qui peuple les friches calcaires est très délicate. Le dessus des ailes du mâle, d’un bleu ciel vif, s’aperçoit souvent quand le papillon se tient au soleil. Le recto de la femelle est plus terne, essentiellement brun foncé, et l’aile postérieure présente un alignement d’ocelles orange, blanc et noir. Comme chez nombre de Lycènes, la chenille est soignée par les fourmis, qui raffolent du liquide sucré qu’elle régurgite. La variabilité de cette espèce est notoire, notamment par l’extension de la marge foncée. Associé aux friches calcaires et autres escarpements fleuris où sa plante-hôte est localisée. Envergure : 4 cm. Période de vol : Juillet-Août. (Nature en poche - Larousse)
Observés butinant les fleurs d’une grosse touffe de sariette, en compagnie d’azurés de la luzerne et d’azurés bleu céleste. ( Michel Rouché)
Adulte : 50-75 mm d’envergure. Ailes jaune clair à jaune foncé, chargées de motifs noirs complexes, les ailes postérieures caudées, avec une bande postmédiane de taches bleues et un ocelle anal rouge vif, surmonté de bleu et cerclé de noir.
Chenille : Atteint 45 mm de longueur. Glabre, lisse, vert clair, annelée de noir et également ponctuée de rouge orangé.
Plantes hôtes : Sur diverses Ombellifères (Apiacées), par exemple sur le Boucage saxifrage, le Fenouil commun, le Panais cultivé, le Peucédan des marais, la Carotte sauvage et le Fenouil des Alpes ; en outre sur la Rue fétide qui, appartenant à la famille des Rutacées, témoigne de liens trophiques très éloignés des précédents.
Habitat : Milieux découverts et ensoleillés les plus variés : bermes fleuries des chemins, pelouses sèches, jardins… Généralement assez commun.
Biologie : L’espèce donne deux générations, et même trois dans les régions les plus méridionales. L’adulte montre le même comportement de rassemblement sommital que le Flambé. Inquiétée la chenille évagine de son thorax un organe charnu et fourchu, jaune orangé, dit osmétérium, exhalant une odeur fétide d’acide butyrique. La nymphose s’effectue contre une tige ou sous une pierre. La chrysalide succincte, verte ou gris brunâtre, présente les mêmes particularités biologiques que celle du flambé. (Guide nature Nathan. Quel est donc ce papillon ? Heiko Bellmann)
Facilement identifiable par son apparence éclatante. Vol rapide et agile. Seule confusion possible : le porte queue de Corse. Peu de dimorphisme sexuel : la femelle est plus grande et ses ailes sont moins anguleuses. Envergure 64-100 mm ; vole : avril à août.
Le machaon est présent dans toute l’Europe mais semble se raréfier en Europe centrale. Cette espèce possède une vaste aire de répartition couvrant pratiquement tout l’hémisphère nord tempéré. Plus de cent sous-espèces ont été décrites. Envergure : jusqu’à 90 mm.
• Période de vol : mars à fin septembre, de une à trois générations en fonction de la latitude. • Habitat : prairies fleuries, au moins jusqu’à 1 800 m. • Plantes-hôtes : fenouil, diverses Ombellifères, Citrus • Une, deux ou trois générations par an selon les régions. Les œufs sont pondus isolément (mai-juin ; fin de l’été) sur les feuilles de la plante nourricière (ombellifères, régulièrement dans les feuilles de carottes et de fenouil dans les jardins sans insecticides). L’éclosion s’effectue environ une semaine après la ponte. Le développement larvaire dure à peu près un mois. Les chenilles ont une activité diurne. Quand on les inquiète, elles font saillir leur osmeterium orangé (glande odorante qui éloigne les prédateurs) voir cliché. Les chrysalides sont entourées d’une ceinture de soie. Selon les saisons, le stade nymphal dure trois semaines ou tout l’hiver. Les imagos qui hivernent, peuvent s’observer de mars à septembre.
CHENILLE. Atteint 25 mm de longueur. Noire, avec des épines concolores, des rangées transversales de points blancs et la tête rouge.
HABITAT. Avant tout dans les milieux ouverts particulièrement chauds et secs, en particulier sur les pelouses calcaricoles, les prairies maigres ensoleillées, les lieux incultes et les orées forestières. Jadis l’une des Mélitées les plus banales, de nos jours en forte régression dans une grande partie de l’Europe non montagneuse. En France, en recul significatif dans la moitié nord et dans l’ouest du pays.
BIOLOGIE. L’adulte, thermophile, aime à se chauffer sur le sol nu. Les oeufs sont déposés en amas de plusieurs couches à la face inférieure des feuilles de la plante hôte. Les chenilles vivent dans un nid soyeux communautaire dans lequel elles hivernent à mi-taille. Elles se dispersent au printemps, atteignent toute leur taille en avril et se nymphosent en mai à l’abri d’un réseau soyeux lâche, à proximité du sol. La chrysalide, succincte, grise, porte de nombreuses protubérances dorsales claires. Selon les régions, l’espèce donne une ou deux générations annuelles.
(Quel est donc ce papillon ? Heiko Bellmann - Nathan)
Adulte : légèrement plus grande que Thaumetopoea processionea, plus clair et plus contrastée. Ailes postérieures dépourvues de bande antémarginale. Chenille : Atteint 50 mm. Noire jusqu’au niveau des stigmates, gris clair en dessous, avec des poils roux et denses sur le dos, blanchâtre sur les flancs Plantes-hôtes : avant tout sur divers pins, dont le pin sylvestre ; plus rarement sur le Mélèze d’Europe et d’autres résineux. Habitat : Dans les pineraies sèches et les mélézins. En très forte extension depuis trois décennies. Biologie : L’espèce ne donne qu’une génération. L’adulte est nocturne. Les œufs sont déposés en manchons sur les aiguilles des pins. Les chenilles confectionnent un nid soyeux subsphérique sur les rameaux de la plante hôte où elles hivernent à mi-taille. L’errance de la prénymphose s’effectue en procession jusqu’au site d’enfouissement. (Guide nature Nathan. Quel est donc ce papillon ? Heiko Bellmann)
Méditerranéenne. Son aire s’étend de l’Europe centrale et méridionale jusqu’en Afrique du Nord et au Proche-Orient. Elle est souvent abondante et nuisible dans le Sud de la France. Elle fréquente les pinèdes bien exposées. Ses chenilles vivent en société sur divers pins, passant l’hiver dans de grosses bourses soyeuses tissées dans les branches et visibles de loin. Hors de leur nid, elles se déplacent en longues processions pour accéder à leur nourriture et pour descendre se chrysalider au sol dans la litière. Leurs poils fortement urticants peuvent provoquer des désagréments lors de pullulations consécutives à des périodes chaudes. Période de vol : VI-VIII. Espèce univoltine. (Delachaux et niestlé, Guide des papillons nocturnes de France, coordonné par Roland Robineau)